« Seize millions de musulmans, presque autant d’hindous, et cinq millions de sikhs se partageaient, dans une mosaïque inextricable de quelque dix-huit mille villages, la province du Panjab, joyau de la couronne des Indes. Même si la religion les différenciait en communautés séparées, ils avaient en commun une langue, des traditions, une égale fierté pour leur personnalité intrinsèque de Panjabis. Mais l’indépendance des Indes britanniques et la création sur des bases confessionnelles de deux Etats séparés – le Pakistan musulman d’un côté, l’Inde à majorité hindoue de l’autre – brisèrent brutalement, en 1947, cette belle unité, provoquant un exode croisé aux dimensions bibliques dont le récit de Khushwant Singh ne constitue qu’un des innombrables épisodes.
Des rives de l’Indus aux portes de Delhi, sur près de mille kilomètres, il n’y eut pas une ville, pas un hameau, pas un champ de blé ou de coton qui ne fut affecté par la Partition. C’est dans les trains qui traversent son village de Mano Majra que l’auteur, témoin direct, place les scènes les plus bouleversantes de son livre car, en cette fin d’été 1947, les trains représentaient pour les populations terrorisées le plus solide espoir de fuir le cauchemar.
Cinquante ans après, au Pakistan comme en Inde, le souvenir de ces jours d’enfer reste vivant dans toutes les mémoires. »
Livre magnifique sur la partition.
On y voit clairement le mécanisme conduisant ces hommes de la fraternité à la violence…
Le livre est superbement traduit ce qui le rend très agréable à lire et même à dévorer !
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