C’est un peu flou dans ma mémoire ; cela remonte à bien loin, là où les souvenirs s’estompent. Je ne sais pas quand sont apparus ces trois mots pour moi, tant ils sont évidents. Tout au plus me revient à l’esprit l’inscription gravée en lettres grises sous la mention effacée « école de garçon ».

Ces mots, on les aperçoit, on les entends, on les utilise si souvent… Et l’habitude se transformant petit à petit en lassitude, on cesse de les défendre, de les comprendre.

Mais ici, j’ai vu des hommes et des femmes demander l’autorisation à leur professeur de se marier. J’ai vu des hommes et des femmes soumis à l’accord de leur famille, de leur caste, de leur signes astrologiques pour choisir leur destinée, leur métier, leur mariage. Ici, je t’ai perdu de vue, Liberté.

Ici j’ai vu des hommes ouverts d’esprit s’attacher à l’amélioration des conditions de vies de leurs semblables sans que leur viennent à l’esprit que ces semblables pourraient être leurs égaux. « Comment pourrait-on se marier, elle est de basse caste ? ». Je t’ai perdu de vue, Égalité.

Et que dire de ces hommes, bien habillés, jetant à même le sol les restes de leur assiette pendant que d’autres hommes, à demi-nus, les ramassaient. La richesse ne donne pas tout les droits, la caste si. Où es-tu Fraternité ?

Ici, j’ai compris que la devise républicaine, « Liberté, Égalité, Fraternité », n’était pas composée de mots, d’acquis, mais de combats ; jamais gagnés. Nous devons rester vigilant et garantir ses idéaux pour lesquels tant d’hommes et de femmes se sont battus.

Alors, à chaque fois que vous le pouvez, n’hésitez pas à dénoncer la politique et la rhétorique de division et d’extrême-droite de Sarkozy – Le Pen.

Et n’hésitez pas à prendre part à l' »insurrection civique » de la Gauche, c’est à dire le retour des citoyen vers la chose politique. A nous de jouer !