Faute de cols à haute altitude (couverts de neige) nous avons opté pour un Baby Trek culminant à 3700m, que le responsable de l’office du tourisme de Leh nous avait recommandé. Départ pour … 5 jours.

Arrivé à Likir , le lieu de départ, dimanche soir, nous n’avons trouvé qu’un minuscule village. Dans la première Guest House que nous avons visité, il nous a été impossible de trouver qui que ce soit parlant anglais. La grand-mère a réussit à faire traduire par notre chauffeur qu’elle voulait bien nous recevoir mais qu’elle ne connaissait pas le prix 🙂 Nous avons donc fait cap vers une autre Guest Hous dont les tenancier parlait bien anglais.

Décidément, nous sommes venus hors saison ! La Guest House était complètement vide, et il nous a été complètement impossible de trouver un guide (et je ne parle même pas de bête de bat pour porter nos bagages). Heureusement, cette pré-saison, c’est aussi notre chance ! Au lieu de manger dans le hall de la Guest House, nous sommes invité dans une cuisine/salon traditionnelle Ladakhi avec les propriétaires.

La pièce est spatieuse, carrée, et le côté gauche – à proximité d’un poêle à bois – est tapissé de coussins où nous nous asseyons. Le mur du fond est entièrement couvert par des étagères sur lesquelles sont disposés des ustensiles d’apparat, principalement en cuivre. La femme, probablement la trentaine, un bébé de 7 mois dans les bras, nous explique que c’est la cuisine ancestrale, mais qu’eux font maintenant la cuisine dans une pièce attenante, avec un équipement moderne.

Un quatrième comparse vient compléter le groupe former par Adam, Michael et moi : il est Hollandais, a la quarantaine, et vient d’essayer de faire la première étape du trek avant de se perdre. Il se joindra donc à nous le lendemain.

Au matin, nous partons sur des sentiers correctement balisés, même si les choix multiples nous obligent souvent à nous fier à notre instinct. Je crois que de toute la journée, nous n’avons pas du faire plus de 100m de plat : on monte et l’on redescend en permanence, de ruisseaux en collines…
Après deux heures de marche, nous arrivons dans le village de Sumdo, où l’on nous offre du thé. La cuisine est très similaire à celle vue la veille : un grand mur couvert de pots et de théières…

Nous avons cheminé encore deux heures à travers des paysages rocailleux. Notre fil conducteur, ce sont les poteaux électriques que nous essayons de ne pas perdre de vue. La marche est couronnée par la rencontre avec un troupeau d’Ibex, ces cabris du Ladakh.

Arrivé au village de Yanthang, nous étions sensé nous arrêter pour la nuit, mais nous avons préféré rajouter une étape. A nouveau deux heures de marche, mais cette fois tout en montée, pour franchir un col à 3700m. Bref, on a bien dormi ce soir là….