Lorsque je suis parti en Inde, je n’avais pas emporté de guide touristique. C’était peut-être une distraction, mais aussi c’était aussi dû à l’idée que j’étais capable de me débrouiller tout seul, comme je l’ai toujours fais en Europe.
Moi qui n’aimais pas me plongé dans les guides, j’ai vite compris que c’était un élément de survie en Inde, surtout dans les premières semaines !
Pour moi, un bon guide c’est :
- Celui qui vous aide à choisir vos destinations, les villes que vous allez
- Celui des astuces pour voyageur, horaires de bus, prix des rickshaw, etc…
- Celui qui répertorie des restaurants où l’on peut manger « en toute sécurité », c’est à dire avec un minimum d’hygiène.
- Celui qui indique où trouver des hôtels.
Le premier point est de très loin le plus important, surtout au fur et à mesure que le temps passe. En effet, on apprend rapidement à trouver d’un coup d’oeil les hôtels et restaurants qui nous conviennent, le tout étant de savoir dans quel quartier ont en trouve.
Afin d’atteindre la perfection, si votre budget et votre sac-à-dos vous le permettent, je vous recommande d’emporter le Guide Bleu et le Lonely Planet…
Coup de coeur : Le Guide Bleu Inde du Sud (fr)
Le Guide Bleu, par nature francophone, est de loin celui qui fournit le plus d’informations culturelles. Vous y trouverez les cinq états du sud : Karnataka, Goa, Kerala, Adhra Pradesh et bien sûr Tamil Nadu. Un chapitre sur Bombay est également présent.
Ce guide contient des informations précises, détaillées et agréables à lire sur tous les temples, et monuments historiques. A cela s’ajoute des encadrés historiques approfondies et une introduction aux spécificités culturelles et religieuses du sud. Cerise sur le gâteau, il détaille généralement le contenu de chaque pièce des plus importants musées !
Outre le fait que le Guide Bleu décrit de nombreuses villes qui ne sont même pas abordées par ses concurrents, il donne généralement des conseils utiles tel que le temps nécessaire pour visiter une ville, ou encore l’intérêt des différents sites (sur une échelle de 0 à 3 étoiles). Petit plus, le Guide Bleu est en couleur, contient de nombreuses photos, et des cartes tout à fait correctes.
Le point faible du Guide Bleu, c’est qu’il ne recommande pratiquement aucun hôtel/restaurant, et se cantonne à donner la distance entre les villes, généralement sans donner les connexions ferroviaires ou les horaires de bus.
Le Lonely Planet Inde du Sud (en/fr)
Lonely Planet est bien sûr la référence internationale du backpacker, et ce n’est pas pour rien. Comme on dit souvent, c’est incroyable le nombre d’informations contenu dans si peu de pages !
Les cartes du Lonely Planet sont jusqu’à ce jour les meilleurs que j’ai trouvées, bien qu’elles ne soient pas très détaillées…. Enfin, on s’y fait ! Avantage par rapport au Guide Bleu : il couvre aussi le Maharastra, les îles Adaman et Nicobar et les îles Lakashdweep.
La force du LP, c’est bien sûr de donner la description, le prix et la localisation de très nombreux hôtels, bars et restaurants. Les lieux à visiter sont eux aussi détaillés, bien que plus légèrement que dans le guide Bleu.
La force du Lonely Planet, c’est aussi de donner de manière exhaustive les trains et bus permettant de se déplacer d’une ville à l’autre. Ce sont des informations très précieuse compte-tenu de la difficulté à se renseigner localement.
Le principal désavantage du Lonely Planet, c’est qu’à force d’être lu par tout le monde, il se transforme en Crowdy Planet, et en saison vous pouvez être sur que tous les hôtels qu’il recommande seront pleins. Et que dire des plages perdues…
Deuxième bémol, j’ai eu entre les mains la version 2012, mais je continue à préférer la version 2007. Certes, celle-ci est complètement dépassée pour un certain nombre d’informations (l’Inde grandit vite, et en 5 ans, Bangalore a gagné 1 million d’habitant, plus un aéroport), mais je trouve ses cartes meilleures, et je préfère sa présentation (classement des hôtels et restaurants par prix). En fait, il semblerait que le Lonely Planet du backpacker s’embourgeoise avec le temps…
Outlook traveller : 52 week-ends out of Bangalore (en)
Si vous vous basez sur Bangalore, ce guide peut être intéressant. Il couvre le Kerala, le Tamil Nadu, le Karnataka et Goa. Tous les voyages sont expliqués depuis Bangalore, mais le guide est surtout à destination des personnes se déplaçant en voiture.
L’avantage de ce guide est d’être en couleur et de recommander de nombreux lieux de détente inconnus de compétiteur.Malheureusement, la qualité n’est pas au rendez-vous. Les informations sur les hôtels et restaurants sont mal mis en page et donc mal pratiques. Aucune carte de ville n’est disponible, seules des cartes par état ou régions sont présentes. Pour ne rien arranger, les descriptions sont longues, dithyrambiques, mais sans grand intérêt. Bref, ce guide est utile pour se donner des idées de destinations, mais pas plus…
Autres guides
Il existe au moins trois autres guides notables : le Routard (fr), le RoughGuide (en) et le Footprint (en).
Le Routard, c’est évidemment le pendant du LP en français, mais je n’apprécie pas son style vieillot (pages très fines, tout en noir et blanc). Cependant, il est assez complet pour ce qui est des hôtels et restaurants.
Les deux autres (en anglais seulement) sont souvent décrits comme plus « matures ». Ce sont des sortes de Lonely Planet en un peu plus original et en un peu plus détaillé d’un point de vue culturel. Malheureusement, on y perd le côté backpacker (informations sur les transports et cartes sont souvent faibles).
Informations touristiques par internet
Au XXIè siècle, il ne faut pas se priver d’utiliser Internet ! Et d’ailleurs, on voit quelques voyageurs munis de smartphones ou de tablettes tactiles (entre autre pour leurs cartes interactives).
Pour ce qui est des informations à consulter avant de partir ou dans un cyber café, je recommande Wikitravel, le guide de voyage participatif ; les forums d’IndiaMike, et ceux de LonelyPlanet.
Avis de connaisseur !
au fond le nouveau guide c’est …Palyba !
Evaluation raisonnée et justifiée du Lonely Planet. Ses cartes et ses informations de transport sont les plus utiles. Quant aux restaurants, ce sont pour moi des contre-références car destinées à une clientèle anglo-saxonne souhaitant retrouver ses habitudes.
Plutôt que wikitravel, privilégier wikivoyage (le même contenu mais sans publicité ;-).
Ne pas oublier wikipedia pour certaines descriptions très étoffées de sites, surtout dans leur version anglophone. Par ex. les temples Hoysala ou les temples Chalukya.
Pour les non-anglophones, VoyageForum est une mine d’informations, avec des retours d’expérience souvent précieux.
Fabrice
Dünyanın gerçek gizemi görünmeyende değil, görünendedir.- Oscar Wilde