Très bien placé dans la liste des endroits à voir en priorité au Myanmar, le lac Inle ne m’attirait pas trop. Et puis à force d’entendre les voyageurs en parler avec un grand enthousiasme, je me suis laissé convaincre.
En venant de Kalaw, on a une vue plongeante depuis les collines sur la large vallée dans laquelle s’étend le lac. Malheureusement, la vue est brouillée par des brumes de chaleur…
Le premier abord par le sud est douloureux : on se retrouve au bord d’un canal, où passent des barques à moteur en permanence, et surplombé par une rangée de magasins touristiques.
Fort heureusement, dès l’ancre levée, le lac gagne en magie ! Les caneaux sont sinueux et de temps à autre un village sur pilotis surgit parmi les arbres. On y voit principalement des Intha (ethnie majoritaire sur le lac) et quelques Palaung, dont les femmes sont célèbres pour leur long cou soutenu par des anneaux.
C’est un peu gênant de les prendre en photo, d’autant plus qu’elles semblent être postées à des endroits stratégiques pour nous attirer dans des boutiques sur pilotis.
Quoi qu’il en soit je me souviens d’avoir lu chez Pascal Koh Twe, un padaung, que ces anneaux constituaient un cannon de beauté.
Une fois sorti du réseau de canaux, le lac Inle apparait dans toute son étendue, joliment bordé de collines sur ses flancs est et ouest. Même s’il y a de nombreux bateaux, la taille du lac fait qu’on peine à s’en apercevoir. Tant mieux !
Enfin la cerise sur le gâteau, ce sont les pêcheurs Intha qui ont développé une curieuse technique : il dirigent leur bateau avec une rame coincée sous le bras et manipulée avec un pieds tandis que les deux mains sont occupées par un filet. Chapeau les équilibristes !
Le lendemain, je loue un vélo très tôt dans la mâtinée pour pouvoir parcourir le flanc est du lac. Après une petite heure à pédaler sur une bonne route, j’arrive en vue d’un village lacustre. Pour m’y rendre, j’emprunte un très long pont en bois qui débouche… Sur un canal.
J’ai donc loué une « pirogue » pour arpenter le village. Ce fut une excursion très agréable dans les petits canaux entourés de potagers « flottants ». Étant le seul étranger sur place j’ai été salué par tous les enfants du quartier. Mon plus grand étonnement fut une estrade sur pilotis servant… d’enclos à cochon !
Après avoir emprunté le pont en sens inverse, je suis monté dans les collines pour visiter un monastère avec vue sur le lac. Le lieu est tranquille, un vieux moine commente le temps et les novices font la vaisselle.
Enfin, avant de repartir pour Nyaungshwe, je m’arrête dans un vignoble pour goûter les crus de la région. Je n’ai aimé ni le sauvignon ni le muscat en blanc, mais leur rosé assez sucré est agréable par 35 degrés !
Séduite par le lac, ces pêcheurs équilibristes (ta photo est comme un tableau) et les maisons sur pilotis, moins par les canons de beauté (cela ne doit pas être très agréable). Je vois qu’après les enfants indiens, marocains, tu séduis les petits birmans..,..t’accompagner dans ces paysages exotiques est un enchantement ! Baisers de la Pivoinière où les jonquilles fleurissent et les oiseaux chantent, d’accord il ne fait pas 35 degrés mais le soleil brille et le ciel est bleu (aujourd’hui), dors bien après ce petit rosé et belle continuation