Je suis parti de Nyaungshwe (sur les bords du lac Inle) sans vraiment savoir où j’allais. Finalement je descend du bus à Bago où je prends un train vers le sud.
Le voyage en train, c’est quelque chose… On se fait doubler par les oiseaux et rattraper par les chiens la moitié du temps !
Les voies n’étant pas entretenues, le train bondit de temps à autre, et parfois le wagon rebondit si régulièrement et si fort que j’ai peur qu’on entre en résonance :p
Au milieu de tout ça, les vendeurs portent stoïquement de grands plateaux avec leur marchandise sur la tête !
En fin de journée, après un second bus, j’arrive à Hpa-an (prononcez Pas Anne, en insistant bien sur le p). Je me pose tranquilou dans une pagode pour observer le coucher de soleil sur le fleuve…
Le lendemain matin je me lève aux aurores (comme d’hab) pour prendre le petit déj au marcher. C’est la fête ici ! Il font des pancakes farine de riz lait de coco (bein mont), des gâteaux de riz gluant (Htoe mont) de la gelée d’agar-agar au lait de coco (kyauk kyaw) et une sorte de gâteau de perles du japon à la coco (Shwe yin aye). Bref, un régal !
Je loue une mobylette pour parcourir la région autour de Hpa-an. C’est magnifique ! Très vert, avec des à-pic rocheux dans lesquels on trouve des grottes aménagées en l’honneur de Bouddha.
Je ne vais pas toutes vous les décrire par le menu, mais ça vaut la peine d’être vu ! Surtout la grotte de Saddan : l’entrée est relativement modeste, malgré les dizaines de statues du Bouddha, mais rapidement l’on se retrouve dans un réseau de grandes grottes dont l’obscurité n’est troublée que par quelques néons.
Par chance je me trouve seul, et je profite pleinement de l’atmosphère de film d’horreur qui règne en ces lieux. D’autant plus lorsque je me rend compte que les milliers de tâches noirs au plafond sont… Des chauve-souris (et que je marche pieds nus dans leurs fientes 🙁 )
Heureusement je laisse derrière moi les cris de chauve-souris pour arriver à la sortie de la caverne devant un paysage idyllique…
Après cela, je gravit une grosse colline appelée mont Zwegabin sur laquelle un monastère est perché. Compte tenue de la température au midi, ce ne fut pas l’activité la plus reposante, mais la vue sur la plaine est belle et doit l’être encore plus au levé du jour pour ceux qui dorment avec les moines !
Dernier point remarquable autour de Hpa-an, la Kyauk Ka Lat : une pagode perchée sur un rocher biscornu, lui même au centre d’un lac. Ils sont fous ces birmans !
In fine, j’ai vraiment été conquis par Hpa-an, ses rares touristes, ses paysages luxuriants et son atmosphère détendue !
J’aime beaucoup la photo prise dans
le bus ! Elle donne l’impression d’être
assis là à attrendre que cette dame
propose quelque chose qui est sur son plateau posé habilement sur sa tête
les voyages c’est quelque chose mais l’art de porter aussi ! et finalement c’est banal – qui a dit qu’un train devait être stable…..
je préfère ne pas t’imaginer ni sur mobylette (jamais trop tard) ni entouré de chauve souris avec tes beaux cheveux
j’adore ces bouddhas des champs qui surgissent dans l’herbe – une idée pour le champ de M ? – c’est magique sans parler de cette route droite de Hpa-Anavec ces pics rocheux qui me rappellent Gullin, merci de nous faire rêver encore et encore, et bientôt régaler avec de nouvelles recettes birmanes !