Dans un monde quotidiennement aux prises avec la discorde et la violence, Tu es donc je suis fait souffler un vent de paix et de liberté. Et nous entraîne au coeur de la philosophie personnelle de Satish Kumar, enfant moine en Inde, disciple passionné de Gandhi, marcheur pour la paix, compagnon de Krishnamurti, Bertrand Russell ou Martin Luther King.
Loin de la logique cartésienne du « Je pense, donc je suis », qui sépare le sujet pensant de l’univers et introduit la dualité et la rupture, Satish Kumar prône l’interaction entre les êtres et leur milieu.
Une authentique déclaration de dépendance qui lie l’homme à ses rencontres, ses influences, ses racines et son environnement.
Et, en guise de clin d’oeil, un nouveau mantra, « Tu es donc je suis », libre traduction d’une parole fondamentale du sanskrit, pour unir les expériences de ce livre et nous initier à la pensée d’un véritable sage des temps modernes.

Un livre empreint de sagesse, une vraie leçon de vie, qui donne envie de s’intéresser au jaïnisme, et d’assumer son intérêt pour une sorte de philosophie du détachement.

Nous avons tous conscience de notre individualité, mais celle-ci n’est que transitoire. Et cette individualité est peut-être plus apparente que réelle. […] Notre individualité dépend de ce qui nous entoure. Elle est indissociable de notre environnement.

 

[Il faut] faire la paix avec nous-même : nous devons d’abord commencer par nous accepter tels que nous sommes. Chacun de nous est l’expression unique et singulière de l’énergie universelle. Nous devons apprécier notre singularité, notre unicité à sa juste valeur : apprendre à aimer ce qui nous rend différents des autres. Or, nous sommes souvent sévères avec nous-même. Certains d’entre nous se plaigne de ne pas être assez doués ou assez beaux. Ils sont en guerre contre eux-même. Dans ces conditions, comment pourraient-ils faire la paix avec le monde ? Il n’y a pas de paix extérieur sans paix intérieur. […] Nous ne pouvons pas comprendre ce qu’est vraiment la paix si nous luttons contre ce que nous sommes.

Pourquoi économiser le temps, qui est abondant, en dépensant des ressources terrestres qui se raréfient ?

Le dharma consiste à être bon plutôt qu’à faire le bien […]. Nous ne sommes vraiment nous-même que lorsque nous privilégions notre manière d’être à notre manière de faire. Le dharma nous apprend que l’on peut accomplir sans agir.

En distinguant le règne animal du règne humain, en plaçant les intérêts de l’espèce humaine avant ceux des animaux, les hommes favorisent l’émergence du régionalisme, du racisme, du nationalisme, de l’inégalité entre les classes et les castes, et bien sûr entre les espèces. Les motivations qui conduisent à l’exploitation des animaux peuvent aussi conduire à celle des hommes.