Madurai ne se visite presque que pour le temple de Meenakshi, qui avouons-le vaut le coup d’œil. L’enceinte est énorme et ses quatre portes sont surmontées d’immenses gopuram à la peinture étincelante.

Sree Meenakshi Temple, porte Est

Une fois passé cette entrée en matière classique, on se ballade agréablement dans les galeries et les méandres du plus grand temple shivaite de l’Inde du Sud. Après être passé le long d’un grand bassin, dit du lotus d’or, on contourne les deux sanctuaires principaux, malheureusement interdits aux non-hindous, pour arriver dans une salle contenant de belles statues.

Une forme terrible de Shiva

Les architectes qui ont rénové le temple ont réussi la prouesse de faire en sorte que toutes les statues apparaissent en contre-jour en plaçant derrière chaque pilier de vilains néons crachant une lumière trop blanche. Ce n’est pas beau à voir à l’oeil, mais pour ce qui est des photos, c’est un vrai gâchis…. Et c’est d’autant plus dommage que certaines de ces statues sont vraiment superbes !

Vishnou, à droite, donne Meenakshi en mariage à Shiva

Plus loin, on accède à la salle des mille piliers. Là encore, l’éclairage massacre l’ouvrage soigneux et gracieux des tailleurs de pierre. Heureusement toutes les statues ne sont pas éclairées, et la pénombre permet d’en apprécier un certain nombre.

Salle des mille piliers

A défaut, on peut se tourner vers la collection de bronzes abritée dans la même salle. Cette fois rien ne peut gêner notre admiration devant ses sculptures d’une étonnante finesse. On aimerait les rapporter chez soi !

Shiva de bronze, salle des mille piliers

Enfin, ce qui fait le charme de ce temple par rapport à Gangaikondacholapuram (que je préfère) c’est qu’il est encore très utilisé. Dans toues les couloirs se pressent des fidèles, et certaines statues sont enduite de pigments et de Ghee frais. Miam !

Détail de porte, temple de Meenakshi

En sortant du temple, je suis aller acheter une statuette en bronze. Cela vaut le coup d’être raconté : Yonathan l’avait remarqué pour les miniature à Delhi, je l’avais noté pour les écharpes au Ladakh, apparemment c’est aussi vrai pour le reste : un vendeur ne met en vitrine que le pire de ce qu’il a dans son magasin. Pour avoir de la bonne qualité, il faut le lui demander. Il sort alors une première pièce de sous son bureau, vous la montre, et juge votre réaction. Si vous insistez, il peut alors déballer des choses qui valent vraiment le coup !

Hanuman bien vivant dans ce temple rempli de fidèles !

Mais ce qui est drôle, c’est que j’hésitais entre différentes statues de Ganesh. Le vendeur me demande alors si je souhaite acheter pour moi-même ou offrir. Je dis que c’est un cadeau. Il me répond « Ah, dans ce cas j’ai des Ganesh à 200rps que je suis allé chercher à l’usine hier. Si ça avait été pour vous ou pour votre père, je vous aurait dit de m’acheter celui là, mais si c’est pour offrir, pas la peine d’acheter de la qualité » !!!!!!

Palais de Tirumalai Nayakk

Après m’être bien marré (et avoir expliqué que finalement j’allais peut-être l’acheter pour moi afin que le vendeur m’autorise à acheter une jolie pièce) je suis aller visiter le palais de Tirumalai. Il n’y a pas grand chose à voir ni grand chose à en dire, mais les peintures de plafonds sont plutôt sympathiques.

Pour compléter ma demi-journée à Madurai, je suis allé au musée Gandhi, qui retrace l’histoire de la lutte de l’Inde pour l’indépendance (1750-1948) sur des panneaux en bois illustré. J’adore l’épopée Gandhienne, donc ça n’a pu que me plaire, cependant j’ai trouvé les panneaux explicatifs assez… amères. L’auteur ne semble toujours pas avoir digéré la colonisation, tandis que dans la population elle est aujourd’hui très loin… tout comme les valeurs Gandhiennes…