Bonjour tout le monde !

Voilà bien longtemps que je n’ai pas écris sur Palyba… Eh oui le retour en France, les cours, … ça occupe ! Je reviens pour une petite mise au point sur le fameux « choc culturel » qu’on est censé éprouver en arrivant en Inde.

Je crois que j’avais souligné un jour sur Palyba le fait que les indiens croisés à droite, à gauche, au hasard des rues et des bus posaient toujours les mêmes questions et en attendaient toujours les mêmes réponses… Eh bien, en fait, les français ne sont pas si différents. La question qui revient toujours quand je dis que je suis allé en Inde c’est : « Alors la misère à l’arrivée, c’était choquant ? ». Et lorsque je dis que non, je sens la déception… c’est dur de pas être conforté dans ses clichés. Le pompon revient à quelqu’un qui a voulu me démontrer par A+B que j’avais été choqué… on croit rêver !

Une des raisons pour lesquelles je n’ai pas été choqué, c’est que je l’étais préparé psychologiquement à tout, en particulier à travers mes lectures (dans la peau d’un intouchable, An area of darkness, Lajja – La honte) . Là où je l’attendais à voir des morts dans les rues, une misère criante, etc… J’ai vu moins de mendiants à Bangalore qu’à Paris !

Bien sûr la réalité est moins rose : j’ai vu des sortes de bidon villes, des habitations misérables, des enfants apprenant à marcher dans les nuages de poussière d’un chantier. J’ai vu des hommes travailler sans aucune protection, j’ai vu des pauvres, et des dizaines de miséreux roulés dans leur couverture sur les perrons des gares. Mais cela prend du temps d’apercevoir cette misère cachée, et ça ne constitue certainement pas un choc violent à l’arrivée.

D’autant plus que même les gens très pauvres – du moins dans les villes – gardent au fond des yeux une lueur d’espoir…. Vous pouvez vous adresser à la personne la plus misérable du monde, elle vous répondra toujours avec gentillesse et bonne volonté. Bref, s’il y a souffrance, elle est pudiquement voilée

Les autres sources de choc souvent citées sont les suivantes : le bruit, la pollution, l’agitation, la nourriture… Aucun des ces changement n’a été choquant pour moi, cependant j’avais la chance de résider au IISc dont le campus est un vrai havre de paix ! Je vous conseil donc de manger un peu épicé avant le départ pour adoucir la transition, d’emporter des boules quiès, et de prévoir des pauses au calme dans les premiers jours de votre voyage.

J’espère que vous êtes maintenant rassurés, alors en selle ! Direction Bangalore !