Je suis sur que c’est une différence majeure entre l’Inde et la France : la façon de se déplacer !

Transports intra-cité

Rickshaw

Bien sûr, le touriste débarquant fraîchement de l’avion se tournera d’abord vers le Rickshaw. Sorte de petites motos encoquillées, les Rickshaw sont présents à tous les coins de rues, et n’hésitent pas à vous démarcher.

Contrairement aux vrais taxi, les rickshaws sont ouverts, et le vent fouette agréablement votre visage. Vous pouvez alors laisser vos yeux fureter alentours, notamment sur le conducteur qui ne manquera pas de se pencher de temps à autre pour envoyer une salve de crachats rouges, de bétel…

Théoriquement, du moins à Bangalore, le prix du Rickshaw est fixe : 9 roupies/km (environ 20 centimes), cependant la plupart des conducteurs vous convaincront de ne pas mettre le compteur, et négocieront un prix… Et là gare à vous ! Pour ne rien vous cacher entre le jour de mon arrivée et les jours qui ont suivi, j’ai divisé les prix par 5 !

Bus

Les bus fonctionnant dans les villes et leurs banlieues pratiquent des prix imbattable (1/2 à 1 roupie du kilomètre). Il sont très souvent si pleins que les gens tiennent d’une main une poignée à l’intérieur, tout en restant à l’extérieur, sur le marche pied.

Curieusement, les bus sont relativement bien organisés et fréquents. Par contre, il est assez difficile de savoir quel bus va où et où sont les arrêts. Plus simplement, il suffit d’arrêter un bus qui passe de la main, de demander au chauffeur où il va et de décider alors de grimper ou non.

Ici, pas de carnet de ticket ou de bornes libre service : il y a un contrôleur dans chaque bus, c’est à lui qu’il faut s’adresser. Je vous laisse imaginer que dans les bus surpeuplés, le contrôleur s’amuse comme un petit fou à faire des aller-retour dans les rangées pour faire payer les nouveaux arrivants.

Pour l’anecdote : l’autre jour j’étais dans le bus, au petit matin. Bus vide, rues vides. Soudain, le bus s’arrête sur le bas côté, le contrôleur en descend, achète une guirlande de fleurs, remonte et la dépose autour de la petite statuette de Shiva qui trône à l’avant. Hop, une petite prière et c’est reparti pour un tour !

Métro

Et oui, ça existe ! Un métro a été ouvert il y a trois mois à Bangalore. Il est encore complètement désert (pourtant il ne coûte que 14 roupies), mais vu le rythme de développement de cette ville, je gage que ça ne durera pas !

Transport inter-cités

Trains

C’est sûrement le mode de transport qui participe le plus du mythe indien. Malheureusement, ou plutôt heureusement, les trains sont maintenant un peu mieux organisés que ce que l’on voit dans les films, et je n’ai vu jusqu’à présent personne assis sur le toit !

Ne vous inquiétez pas, le train ne secoue pas trop… après tout on ne va qu’à 50 ou 60 km/h en moyenne ! Autant dire que la plupart du temps les trains de jours sont exclus, il faut y passer la nuit !

Pour les trains de nuits, il existe de nombreuses classes AC1, AC2, AC3 et

Sleeper. Pour ceux qui veulent voyager à moindre coup, il faut viser les deux dernières. La principale différence, c’est que la AC3 (~500 roupies, 8 euros), comme son nom l’indique, est équipée de l’air conditionné, tandis que la sleeper (~250 roupies, 4 euros pour une nuit) n’a que des vieux ventilo crasseux.

Concrètement, les compartiments se composent deux 6 couchettes réparties en trois étages : lower, middle, et upper. Si vous n’avez pas de problème à grimper en haut, je vous conseil très largement d’aller en haut, où vous n’êtes pas dérangé par les voisins ni par les vendeurs ambulants. Les lits sont assez confortables, et l’on peut louer des draps/couvertur

es/oreillers pour 25 roupies (30 cents).

Second Class Sleeper Compartment on the India Railway System

La principale difficulté du train, c’est d’obtenir son billet : généralement tous les billets sont achetés un mois à l’avance. Heureusement l’annulation d’un billet (comme son achat) est facile et peut se faire en ligne (sans frais). Il suffit donc d’acheter très tôt, et d’annuler au dernier moment si l’on a changé d’avis entre temps.

Si jamais l’on a loupé le coche, pas de soucis, il existe de nombreuses solutions : premièrement, un partie des billets (Tatkal quota) ne peuvent être achetés que 24h avant le départ du train. Il ne reste plus qu’à sauter dessus !

Grâce au fait que beaucoup de gens annulent leur billet, il existe d’autres solutions : RAC, reservation against cancellation. Ces billets sont vendus quand le train est entièrement réservé. Ils donnent le droit de monter dans le train… mais avec le risque de n’avoir qu’une couchette pour deux.
Lorsque les billets RAC sont tous vendus, il reste… la WaitList. Vous pouvez ensuite voir votre progression sur la waitlist sur le site de la compagnie de chemin de fer.
Si vous voulez choper une petit mal de tête, vous pouvez aller regarder tous les détails de RAC/WL sur IndiaMike.

Enfin, il existe un quota pour les touriste, mais ces billets ne peuvent être achetés que dans les guichets de quelques grandes villes (dont Bangalore).

Car

Si vous avez envie de rentrer chez vous cassé en deux, ou que vous n’avez vraiment pas pu avoir de billets de trains, ou encore (comme pour revenir de Pondicherry) qu’il n’y a pas de train pour votre destination, vous pouvez vous tourner vers le car. Dans tous les cas, choisissez une compagnie d’état, comme KSRTC par exemple.

Il existe trois types de car : les normaux (sièges bien raides), les Sleeper (couchettes) et les Semi-Sleeper (sièges allongeables). Personnellement j’ai testé le semi-sleeper, et je dois reconnaître qu’on peut difficilement se plaindre : les sièges sont confortables, on peut les pencher en arrière, on a de la place pour les pieds, etc… Pour ce type de bus, le prix est un peu plus cher que le train (~450 roupies, 7 euros pour une nuit).

Ce n’est pas pour autant que vous allez piquer un gros roupillon. Vous vous rendrez vite compte qu’en dehors des villes, les routes sont très moyennement entretenues, ce qui vous enverra valser à droite, à gauche. Ce n’est pas tout, l’Inde est couvert de petits dos d’âne, que le chauffeur n’anticipe pas toujours. Dans ce cas, vous décollez carrément du siège (je jure que ce n’est pas une métaphore).

Il faut également s’habituer à un petit jeu : vous voulez fermer la fenêtre (pour ne pas vous prendre 50 km/h de vent dans la figure) mais le voisin de devant l’a ouverte. Attendez alors qu’il somnole pour la refermer, et ne vous inquiétez pas pour lui, dès que vous commencerez à somnoler, il vous rendra la pareille !

Dernière chose, comme de l’avait conseillé Thijs : « ne regarde jamais la tête du chauffeur en montant dans le bus, sinon tu pourra pas t’endormir ».

Enfin bon, curieusement, en revenant de Pondy, j’étais pas si crevé que ça après la nuit de bus. Juste un peu anesthésié !

L’avion

Il existe des liaisons entre toutes les grandes villes, pour des prix de l’ordre de 5000 (75 euros) roupies aller-retour.