51AJKEJTQDL._SY344_BO1,204,203,200_Ce livre est un vrai coup de coeur ! Pacal Khoo Thwe y raconte son enfance dans une ethnie Birmane appelée les Padaung, dont vous avez sûrement entendu parlé, car les femmes mettent des empilements d’anneaux autour de leur cous, qui leur ont valu le surnom de femme-girafe.

L’auteur décrit les habitudes tribales, les relations avec l’ethnie dominante Birmane ainsi que le syncrétisme qui règne dans cette contrée avec brio, humour mais sans condescendance.

We reconciled the two approaches by believing that while the traditionnal ceremony worked more quickly, the Christian ritual was an excellent guarantee for the long term.

My Grandmother had her own way of reconciling the two faiths. She would kill a chicken, slitting his throat and offering its blood as a libation to the spirit of the farm after each Mass of thanksgiving. The priest told her that it was unnecessary to do that because the Mass had already pleased the highest God. But Grandma had her own reasons : « The gods are like government officials. If you want things done quickly, you have to bribe the small ones ».

Après ces pages savoureuses, l’autobiographie prend une tournure dramatique et romanesque : participant aux mouvements pro-démocratie de 1988, Pascal Khoo Thwe est confronté à la répression militaire et doit rejoindre les rebelles dans la jungle… Il n’en sortira que grâce à l’intervention d’un britannique rencontré quelques année plus tôt lorsqu’il était garçon de café !

La vie de l’auteur est si rocambolesque, et son style si léger que l’autobiographie se lit comme un roman, doublé d’une étude ethnographique des padaung.

A lire absolument !