Je crois qu’il est temps de tracer les grandes lignes de l’alimentation en Inde, ne serait-ce que pour connecter entre elles les recettes que j’ai pu laisser à droite à gauche

Alimentation quotidienne

La cantine ici est à un prix dérisoire (30e par mois pour 4 repas par jour en comptant le goûter). On y sert à chaque repas du riz blanc, une soupe de légumineuse (généralement des lentilles jaunes, de temps à autre des pois chiche, des petits pois ou des haricots rouges) ainsi que des chapatis, des galettes de blés que je n’ai jamais touché. Ces plats qui composent vraiment la base de l’alimentation sont accompagnés d’un bouillon et d’un curry de légumes ou de pomme de terre ainsi que de lait, et parfois de ce fromage caoutchouteux appelé paneer. Je m’abstiens bien sûr des laitages.

Le petit déjeuner est généralement salé bien qu’il y ait toujours du pain et de la confiture à disposition. Généralement on mange des nouilles, ou des galettes faites de riz et de lentilles (idlis, uttapam, et les dosa dont je suis très friand) accompagnés d’une soupe de légume et d’un chutney de coco.

Globalement la nourriture est agréablement épicée, surtout les soupes. Mais reconnaissons que je suis un grand amateur de piment ; beaucoup d’européens en souffre. Je dirai que mon seul vrai problème, c’est le fait d’avoir tout le temps la même chose. Le menu se répète chaque semaine, et pour ce qui est du riz et du Dal à chaque repas…

Je précise que je me suis inscrit à la cantine en tant que végétarien. Les non-veg’ ont principalement le droit à des œufs durs, et plus rarement du poulet / mouton

Un peu plus de diversité

Compte-tenu du prix des restaurants et de la variété de ma cantine, vous vous doutez que j’ai l’occasion d’expérimenter la nourriture extérieur. Ici on trouve vraiment tous les goûts et tous les prix.

Le classique de l’Inde du Sud, c’est le thali, aussi appelé simplement « meals ». C’est à dire un plateau avec du riz, un chapatis, un papad et une dizaine de petits bols contenant différent curries et soupes. Il est souvent servi à volonté, et coûte entre 35Rps (50 centimes) et 200Rps (3e) selon que vous allez dans un gourbi ou dans un restaurant honorable. C’est un « bon plan » car il est rarement mauvais, on mange à sa fin et il est différent dans chaque restaurant !

Un autre grand classique, c’est le byriani, c’est à dire du riz préparé avec des épices, des petits légumes et éventuellement de la viande (poulet, moutton). Encore une fois, chaque établissement a sa recette, et il faut faire de grand efforts pour en trouver un mauvais.

Bien sûr, il reste tous les curries, souvent nord-indien, que l’on prend avec un peu de riz blanc ou des chapatis. Les curries peuvent être veg ou non, mais ont généralement le point commun de flotter dans une sauce très grasse. A prendre avec modération. Je retiens en particulier le Bhindi massala (ladyfingers, ou Gombo), le chana massala (pois chiches), Gobi massala (choux fleur). A noté, massala veut dire « mélange ». J’apprécie… et je regrette à la fois que l’on trouve à peu près les même curries dans tous les restaurant standard.

Enfin la richesse culinaire vient des spécialité locales : le byriani particulièrement savoureux d’Hyderabad ou la cuisine à l’huile de coco du kerala…

Desserts

Curieusement, il semblerait que les indiens n’aient pas autant l’habitude que nous de manger une composante sucrée à la fin du repas. On trouve parfois une petite pâtisserie ou une banane avec les thalis, mais la plupart du temps les fruits sont mangés à la maison ou dans la rue (on achète facilement un quartier de pastèque, une tranche d’ananas ou encore des morceaux de fruit du jacquier).

Heureusement pour les gourmands comme moi il reste les « sweets » dont les indiens sont extrêmement friand (en dehors des repas). Les pâtisseries fleurissent d’ailleurs dans les rues ! On peut résumer la pâtisserie indienne à 1/3 de sucre, 1/3 de ghee, 1/3 de farine (blé, riz, pois chiche), cependant il en existe de multiples variantes. Je retiens en particulier le Mysore Pak, mais aussi la pâte de cajou (comme la pâte d’amande) ou le Moong Dal Halwa)

En conclusion
Pour un amateur de riz et de curry, comme moi, l’Inde est un pays très agréable. je ne serai pas étonné d’ailleurs de m’empâter un peu au long de mon séjour (au passage, les indiens sont soit bien minces soit bedonnant). Ce que je regrette, c’est le fait de ne manger presque pas de crudités et de me cantonner au riz et aux patates pour ce qui est des féculents.